Humanimes

Laure MALECOT

– Synopsis :

Après des catastrophes climatiques terribles, la mondialisation, orchestrée par la bienveillante Société Humanime, atteint son paroxysme. Les premières navettes de colonisation pour Mars décollent. À bord, tous, de Benjamin, son fondateur, à Diwanne, généticienne imaginative, en passant par les quelques milliers fuyant la misère terrienne, dont Eïma, artiste aventurière, imaginent fonder une société parfaite. Cette évolution « idéale », progressivement douloureuse pour la majorité des nouveaux Martiens et leur environnement, qu’Eïma perçoit comme étrange et mouvant, précède l’emballement autoritarisme sur Terre où est restée son amie Kaly, journaliste, témoin impuissante, muselée désabusée, vrillée d’angoisse à l’idée de garder le germe de vie implanté en elle par Benjamin. Qu’adviendrait-il de son enfant dans cette société dont les lois, édictées par Shéraz, la supra Intelligence Artificielle que celui-ci a créé, deviendront inhumaines ?

Première parution et ma lecture sur :
Editions La Sirène aux yeux verts – 2022
288 pages

Je remercie les Editions La Sirène aux yeux verts pour m’avoir transmis ce livre en échange de mon avis

Mon avis

Voici une lecture qui me laisse une impression bien étrange. Je l’ai aimée, oui, c’est indubitable. Cependant, elle m’a rendue un peu mal à l’aise.

C’est en partie dû au style de l’auteur que j’ai trouvé mécanique et déshumanisé, style qui convient totalement à cette histoire, ce que l’on comprend dans les dernières pages. D’ailleurs, la fin m’a laissée sans voix. Beaucoup de choses se mettent en place et d’infinies possibilités s’ouvrent alors.

Pourtant, en même temps, l’écriture est empreinte de douceur et de bienveillance. L’histoire en elle-même n’est pas vraiment linéaire. On saute parfois quelques années. On avance par bond. Cela donne aussi l’impression de lire des articles dans un journal. Et pourtant, le tout donne un roman très cohérent qui apporte énormément de pistes de réflexions.

Les personnages sont parfois juste évoqués, comme si l’auteur voulait laisser au lecteur tout loisir de se faire sa propre opinion. D’autres sont plus approfondis et on les connaît un peu mieux. Quant à les apprécier, c’est une autre histoire. Ils ne sont pas vraiment manichéens, certains évoluent différemment en fonction des circonstances.

Finalement, c’est un livre assez métaphysique qui nous ouvre certaines portes de l’inconnu. L’humanité détruit beaucoup de choses, à commencer par elle-même. Mais est-elle capable d’évoluer vers plus de sagesse et de bienveillance ?

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