La dramaturge

Gaëlle MAGNIER

– Synopsis :

Dans le Londres victorien se cotoient deux êtres que tout oppose… Et pourtant.
Aidan Taylor rêve d’écriture et de théâtre. Son ambition ? Devenir dramaturge. Mais sa condition de femme constitue un réel obstacle face aux directeurs qu’elle sollicite pour produire sa pièce. Prête à tout pour vivre son rêve, elle n’hésite pas à sauter le pas et à troquer ses robes contre un pantalon et une redingote, dans le but d’être traitée de manière équitable.
Dorian Swanson est, quant à lui, un jeune dandy mélancolique poursuivi par ses propres démons. Sa dernière chance ? Prendre la direction du théâtre familial afin de prouver ses capacités à son père.
Entre aspirations et provocations, Aidan et Dorian vont devoir faire face aux caractères affirmés des comédiens de la troupe de l’Orpheus et aux conséquences de leurs agissements.

Première parution : Editions Gloriana – 2017
Ma lecture sur : Editions Librinova – 2022
293 pages

Je remercie les Editions Librinova pour m’avoir transmis ce livre en échange de mon avis

Mon avis

Voici une romance historique bien sympathique qui met en avant la place de la femme dans la société. Les personnages principaux sont bien travaillés et nous nous y attachons. La protagoniste, qui se bat pour s’affirmer dans un monde d’hommes, est touchante et nous nous sentons solidaires de son combat.

L’autrice nous délivre des détails de l’époque victorienne dans laquelle se situe l’histoire par petites touches dans un style fluide et agréable qui rend la lecture facilement addictive. Le fait que la protagoniste soit fille de tailleur nous fait entrer dans les détails de la mode de l’époque aussi bien féminine que masculine.

On côtoie là principalement la société bourgeoise de l’époque, pas tout à fait acceptée par l’aristocratie qui, elle, ne conçoit pas de devoir travailler pour vivre. Et puis, il y a la vie d’un théâtre à laquelle nous participons et c’est bien agréable.

C’est une romance qui se lit avec plaisir. Je mettrais cependant quelques bémols à ma lecture. L’autrice nous parle d’un thème très fort, la place de la femme dans la société, place qui commence à peine à changer, tout au moins dans certains cercles restreints. Mais, petit à petit, la romance prend le pas sur ce combat et j’ai donc été un peu frustrée de ne pas voir ce thème plus approfondi. Je pense qu’il y avait matière à aller bien plus loin.

De même, j’ai été un peu déstabilisée par la fin qui est décalée par rapport au reste du roman. C’est comme si l’autrice avait voulu rajouter un épilogue, mais à mon sens, il dessert plus qu’il ne sert le roman car il nous laisse sur une note dubitative.
C’est dommage car j’ai beaucoup apprécié tout le reste.