Les mystères de soeur Juana – Tome 2

Sang d’encre

Oscar DE MURIEL

– Synopsis :

Ma plume rouge est sang. Prends garde, impie…
Don Carlos Sigüenza y Góngora a disparu. Il ne reste de lui qu’un chapeau couvert de sang retrouvé dans la cour du palais royal. Aidée de la novice Alina et de Matea, sa fidèle servante, soeur Juana mène à nouveau l’enquête. Retrouver Góngora lui permettra peut-être d’expier d’anciens péchés…
Mais quelqu’un semble décidé à ne pas laisser le génial astronome reparaître. Est-ce à cause de cette comète maléfique surgie dans le ciel il y a peu, et qui a causé une terreur sans nom dans les Amériques ? Ou des manuscrits hérétiques controversés que l’érudit était enfin parvenu à faire publier ?
À trop vouloir se mêler d’affaires qui les dépassent, les religieuses de San Jerónimo risquent de s’attirer les foudres des puissants… Qui a dit que la vie cléricale manquait de piquant ?

Première parution : Mexique – 2019
Titre original : La sangre es tinta
Ma lecture sur : Les Presses de la cité – 2023
Traduction : Vanessa Canavesi
352 pages

Je remercie les Editions Les Presses de la Cité et NetGalley pour m’avoir transmis ce livre en échange de mon avis

Mon avis

J’ai retrouvé avec grand plaisir Alina, Matea et Soeur Juana dans cette nouvelle enquête dans le Mexique du XVIIe siècle. L’auteur, avec une plume fluide et directe, nous dépeint avec beaucoup de réalisme la vie et les mœurs de cette époque.

Comme dans le premier tome, ma conception moderne est choquée de voir l’obscurantisme et la misogynie de cette époque. Les prélats se croient tout puissants et persuadés de leur supériorité face à une population indigène et surtout face aux femmes.

Je suis révoltée de voir à quel point les indiens, descendant de peuples mythiques comme les Maya, sont considérés tout juste supérieurs à des animaux domestiques. Pour certains ecclésiastiques de cette époque, il n’est même pas question de les évangéliser puisqu’ils sont dépourvus d’âme !

Quant à la place de la femme, c’est encore pire. Je n’arrive pas à comprendre comment des femmes intelligentes peuvent accepter de s’emprisonner derrière les murs d’un couvent. Ces religieuses ont interdiction de sortir du couvent, leurs journées sont rythmées par des prières et des messes, elles sont enfermées dans leurs cellules dès la nuit venue et les visiteurs ne peuvent leur parler qu’à travers une grille. Pour moi, c’est inconcevable.

Pourtant, malgré tout, elles arrivent à enquêter grâce à leurs domestiques qui, elles, peuvent sortir. La disparition d’un homme de lettres, postulat de départ de cette histoire, tourne très rapidement à une enquête plus profonde qui nous met sur les traces de connaissances que l’église s’efforçait de nier et de qualifier d’hérésie.

J’ai pris beaucoup de plaisir à lire cette histoire. Les protagonistes sont attachantes et, malgré ma révolte contre cette époque et cette chappe religieuse, j’ai passé un très bon moment en leur compagnie.

Mon avis sur le tome 1 : Mort au couvent

2 réflexions sur « Les mystères de soeur Juana – Tome 2 »

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