Pertes d’identité

Christian PARIS

– Synopsis :

À Saïgon, quarante ans après la fin de la guerre du Vietnam, un couple déniche par hasard les plaques d’identité de quatre soldats américains. Conscients qu’ils détiennent le seul lien susceptible de relier encore les familles à leurs fils, ils ressentent le devoir moral de le rétablir. Sur les traces du passé des autres, ils vont bouleverser leur propre avenir. Les montagnes du Laos offrent la toile de fond de Pertes d’identité, un roman dépaysant dont le fil conducteur est la radicalité des passions humaines.

Première parution et ma lecture sur :
Editions Le Lys Bleu – 2023
260 pages

Je remercie les Editions Le Lys Bleu pour m’avoir transmis ce livre en échange de mon avis

Mon avis

Ce roman m’a offert une très belle lecture. Cela est dû en grande partie à l’écriture de l’auteur, complexe et soignée, toute en retenue et pourtant très poétique.

Les personnages sont aussi bien travaillés que l’écriture. Ils sont vivants car empreints d’une grande profondeur. Aucun manichéisme chez eux. Ils ont leurs failles et leurs qualités et nous apparaissent comme totalement humains.

Quant à l’histoire, elle nous transporte dans des pays lointains, exotiques, plein de couleurs et de senteurs, des bruits des forêts profondes. Et grâce aux talents de conteur de l’auteur, nous y sommes totalement plongés, en immersion totale aux côtés des protagonistes.

Et puis, présent à chaque page, il y a cet amour immense pour cette région du monde et surtout pour ce peuple Akha, grand oublié des populations asiatiques, vivant replié sur lui-même, gardien de traditions ancestrales. Cet attachement se ressent dans l’écriture, dans la description des paysages et de la vie quotidienne.

Ce livre a été, pour moi, une fabuleuse rencontre. C’est une lecture qui transporte, une lecture qui marque par son thème et par ce qu’elle sous-entend.

Le plus vieux musée du monde

Bruno PILARD

– Synopsis :

Entre Rocamadour et Padirac, au cœur du Quercy, se trouve le Causse de Gramat. Il cache un important réseau de galeries souterraines, de rivières secrètes, de merveilleuses grottes à la beauté éternelle. C’est dans ce mystérieux dédale que Quentin et Manon, jeunes adultes intrépides, se mettent en quête de la plus formidable découverte archéologique de tous les temps. Très vite, ils sont rejoints par des agents missionnés par le président, soucieux de préserver le secret de ce lieu unique.

Première parution et ma lecture sur :
Editions LIbrinova – 2022
181 pages

Je remercie les Editions Librinova pour m’avoir transmis ce livre en échange de mon avis dans le cadre du prix des lecteurs Librinova 2022

Mon avis

Voici une très belle histoire qui nous emmène dans une région pleine de grottes souterraines et de galeries perdues. C’est une histoire simple, écrite dans un style fluide et direct. Mais simple ne veut pas dire simpliste et nous partons dans une chasse au trésor qui pourrait bien nous apporter beaucoup plus que ce que nous attendions.

Une légende, une chimère, et nous voilà partis en exploration dans des galeries souterraines près de Padirac. Je ne m’attendais pas à cette découverte, mais elle pousse à réfléchir sur notre vision de notre passé. Et aussi sur ce que nous pouvons en faire.

Les personnages sont humains, attachants. Pas de grand méchant, mais beaucoup de bienveillance. C’est une histoire qui fait du bien, porteuse de beaucoup d’espoir et d’enthousiasme.

J’ai pris énormément de plaisir à suivre les aventures de nos protagonistes, jeunes et moins jeunes. Au fil des pages, on veut en savoir plus, on veut découvrir plus. Si je devais mettre un bémol, ce serait peut-être là-dessus. J’aurais aimé plus de descriptions des souterrains. Moi qui préfère les grands espaces et ne supporte pas d’être confinée dans de petits espaces clos, j’aurais aimé un peu plus de détails sur ce monde souterrain que je ne visiterai jamais.

Naufrage en enfer

Guillaume NICOLLEAU

– Synopsis :

En reportage à Haïti, la journaliste Rachel Simons et son caméraman, le jeune Jake Donovan, finissent par s’échouer sur une île déserte des Bahamas, après le naufrage de leur navire. Ces deux fortes personnalités vont alors devoir cohabiter et s’entraider dans cet endroit isolé, cachant bien des secrets. Après plusieurs semaines, un bateau accostera et les deux naufragés se croiront enfin sortis d’affaire. Mais ils seront loin d’imaginer que l’île où ils ont échoué appartient à une dangereuse organisation qui l’utilise chaque année pour une partie de chasse très spéciale…
Entre chasseurs et proies, Jake et Rachel devront alors survivre pour quitter cet enfer.

Première parution et ma lecture sur :
Editions Edilivre – 2022
248 pages

Je remercie l’auteur pour m’avoir transmis ce livre en échange de mon avis

Mon avis

Voici un roman d’aventure que j’ai eu beaucoup de plaisir à lire. Une île sous les tropiques, des cocotiers, des naufragés, c’est déjà prometteur, mais quand ce paradis tourne à l’enfer, alors, on ne peut qu’essayer d’avancer hâtivement dans la lecture pour suivre les aventures de nos pauvres naufragés.

Avec une écriture fluide et très immersive, l’auteur nous embarque dans une chasse rythmée et prenante. A travers des descriptions simples et efficaces, nous visualisons totalement cette île perdue des Bahamas, imaginant sans problème la configuration du paysage.

Nous vivons les aventures aux côtés des protagonistes et luttons avec eux pour leur survie. Certains personnages se révèlent surprenants, d’autres sont assez manichéens, mais cela colle assez bien au style du roman. J’ai, par contre, été moins convaincue par le personnage féminin qui, après des débuts prometteurs de femme forte et volontaire, devient assez rapidement fade et insipide.

Sans temps mort, l’auteur nous emmène tambour battant, dans un roman d’actions avec, parfois, des scènes d’une violence dérangeante. Le final inattendu, que rien ne laissait présager, surprend et apporte un intérêt supplémentaire à l’histoire. Une bien bonne lecture en somme.


LES AVENTURES D’ARTHUR GORDON PYM

Edgar POE

Synopsis :

Un jeune Américain de seize ans, Arthur Gordon Pym, se lie d’amitié avec Auguste Barnard, fils d’un capitaine de navire, et tous les deux prennent l’habitude de s’embarquer pour de folles équipées sur un canot à voile. Un soir, tandis qu’ils sont couchés, mais non dégrisés de l’alcool qu’ils ont bu, Auguste décide que l’on ne peut dormir quand souffle une si belle brise, et, cette nuit-là, le canot heurte un baleinier. Bien d’autres aventures suivront, plus lointaines et envoûtantes.

Première parution : Harper & Brothers – 1838
Titre original : The Narrative of Arthur Gordon Pym of Nantucket
Ma lecture sur : Editions Le Livre de Poche – classiques – 2007
352 pages

Mon avis

Ecrit sous forme narrative à la première personne, il n’y a pratiquement pas de dialogues. Cela pourrait ne pas être gênant en soi, cependant, j’ai trouvé que cela apportait un peu trop de longueurs, c’est parfois même un peu « poussif ».

Certains passages pourtant sont prenants. Nous suivons Arthur, un jeune homme qui a quitté son village natal pour partir à l’aventure et voguer sur les mers. Evidemment, tout ne se passe pas très bien et nous suivons ses pérégrinations. Malheureusement, elles sont parfois invraisemblables et rocambolesques et pas toujours très crédibles.

Une chose qui m’a beaucoup gênée, c’est que, en plein milieu du récit, alors que le protagoniste est en train de nous raconter une aventure haletante, il s’arrête pour nous parler de choses totalement incongrues. Et nous avons droit, pendant parfois plusieurs pages, à la manière d’arrimer correctement les marchandises dans une cale de bateau ou bien à la manière de voir la différence entre les nids de différents oiseaux.
Si ces explications apportaient à l’histoire, ce serait un plus non négligeable. Mais ces explications rentrent dans le détail, sont parfois techniques et me sortaient complètement de l’histoire. Ce qui fait que, quand l’histoire reprenait son cours, je ne savais plus où j’en étais et je devais revenir en arrière pour me remettre dans le déroulé des événements. Du coup, ces explications ne m’ont apporté que de l’ennui et de l’agacement.

Quant aux différents personnages, je n’ai pas réussi du tout à m’y attacher. Même si le récit est à la première personne, je n’ai éprouvé aucune empathie pour le protagoniste. Je l’ai trouvé creux et peu crédible. Les situations sont parfois invraisemblables, des personnages apparaissent d’on ne sait où, ou bien disparaissent sans qu’on sache ce qu’ils deviennent. J’avoue que j’avais hâte de terminer ma lecture.
La fin m’a également laissée extrêmement perplexe, et m’a donné l’impression que le récit n’avait finalement ni queue ni tête.

LA DERNIERE CRYPTE

Fernando GAMBOA

Roman

Synopsis :

Ulysse Vidal, plongeur sous-marin et globe-trotter, met la main sur une vieille cloche en bronze, enterrée dans un récif corallien de la mer des Caraïbes, devant les côtes du Honduras.
Avec l’aide de son ami, le professeur médiéviste Eduardo Castillo, ils découvrent que l’étrange objet aurait une origine impossible… à moins que tous les livres d’histoire ne fassent erreur.
Décidés à tirer au clair ce mystère, ils se lanceront dans une quête trépidante – à laquelle se joindra l’archéologue Cassandra Brooks – qui mènera notre trio en Espagne, en Afrique et en Amérique Centrale.
Ils risqueront leur vie à de multiples occasions pour débrouiller les écheveaux d’une énigme après l’autre, jusqu’à élucider enfin le secret transcendantal demeuré occulte au cœur de la jungle mexicaine pendant près de sept siècles…

Première parution : 2007
Titre original : La última cripta

Ma lecture sur : Autoédition ebook
436 pages

Ma note – 7/10

Mon avis 🙂

Très agréable plongée dans cette chasse au trésor dans la lignée d’Indiana Jones, avec son lot de mystères, de découvertes archéologiques et de voyages exotiques. L’écriture est fluide et nous immerge très vite dans l’aventure.

Les paysages sont décrits de manière réaliste nous faisant osciller entre leur beauté époustouflante et leur danger. En marge des beautés, nous avons notre lot de bestioles peu ragoutantes, d’odeurs nauséabondes et de crasse. Il y a la beauté d’un coucher de soleil sur le désert mais tempérée par l’odeur nauséabonde des dromadaires, il y la grandeur d’une pyramide maya mais atténuée par la morsure d’une mygale, il y a la beauté d’un récif corallien mais troublée par l’attaque d’un requin. Rien n’est aseptisé.

Les personnages, eux-mêmes sont décrits de manière réaliste. Au bout de quelques jours, ils sentent la transpiration, ils sont échevelés, mal rasés, les vêtements déchirés. Ils ont peur mais sont emplis de courage. Ils sont pourtant attachants et sympathiques. Nous vivons leurs aventures à leurs côtés. Nous découvrons avec eux les différentes étapes de leur quête.

C’est écrit à la première personne. Donc, c’est vrai, on se doute déjà que le héros va s’en sortir, mais, pourtant, la tension dans certaines situations en est renforcée car on découvre les événements en même temps que le protagoniste. Le suspense en est décuplé quand on ne sait pas ce qui arrive aux autres personnages auxquels on s’est attachés. On ne voit que la vision du héros et on s’inquiète avec lui.

Sans compter que nous sommes là à la recherche d’un trésor qui en a fait rêver plus d’un au fil des siècles : celui des Templiers.

Bien sûr, soyons réalistes, il n’y a rien d’exceptionnel ni de vraiment innovant. Je ne suis pas sûre non plus que toutes les explications résistent aux spécialistes des Templiers. Mais je ne suis pas de ceux-là, aussi il m’a suffit de me laisser porter et j’ai passé un très bon moment de lecture.

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